L’art d'enluminure (le tazhib) fait partie des arts décoratifs de l’Iran dont les motifs constitutifs traditionnels sont le khataï (motifs floraux et végétaux) et l’eslimi (l’arabesque). C’est en fait le seul des arts iraniens qui a gardé au cours de son développement le lien le plus fort avec le graphisme traditionnel.
Bien qu’il soit possible d’utiliser un seul des motifs, c’est en fait la combinaison des deux qui donne toute son intensité et sa beauté à l’œuvre. L’eslimi du fait de sa forme représente la force et la stabilité. Cependant lorsqu’il est associé au khataï il suggère douceur et finesse. Ainsi la combinaison des deux constitue un ensemble d’une grâce indescriptible.
Les dessins servant de base au tazhib(l'enluminure) comprennent le latchak, le chamseh, le sar-loh, le hashieh et le torandj.
Après avoir exécuté le tracé de base au crayon et y avoir placé les motifs décoratifs l’artiste obtient le motif de base appelé vaguereh. Ce motif sera recopié sur le support final le nombre de fois nécessaire (ce nombre étant toujours un multiple de 2) afin d’obtenir le dessin choisi par l’artiste. Ensuite, les lignes sont à peine renforcées par l’utilisation d’un pinceau extrêmement fin et d’une encre très claire. Puis le tracé du crayon est effacé et l’artiste peint les motifs floraux et végétaux. Le renforcement du tracé définitif doit ensuite être exécuté et constitue l’étape la plus raffinée et la plus caractéristique de cet art. L’artiste complète son œuvre en appliquant les couleurs qu’il a choisies aux espaces vides et en peaufinant les détails des motifs floraux khataï avec la plus grande délicatesse.
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